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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 11:16

LE MAÎTRE E DANS SES RÔLES DE PARTENAIRES: POINT D’ÉTAPE DE LA

RECHERCHE

Corinne Mérini, Serge Thomazet, Pascale Ponté

Laboratoire PAEDI, EA 4281, IUFM d’Auvergne,

Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand.

Avec le groupe national des maîtres E engagés dans la

recherche :

 

 

Valérie Azzi (92), Françoise Bernard (39),

Cécile Blondy (49), Isabelle Boisgontier (14), Manuelle

Dalgalian (79), Damienne Delmon (39), Corinne Fernier

(25), Alain Gaufreteau A. (79), Manuella Maneyrol-

Verrier (44), Anne-Marie Martin (39), Thibaut Salem (92),

Chantal Simon C. (39), Marité Supiot (49).

SITUATION DE L’ÉTUDE ET PRÉSENTATION DU GROUPE DE

RECHERCHE

 

 

Le congrès de Lille « Tisser des liens pour apprendre » Début

travaux juin 2008

 

 

Un collectif de travail: 14 ME de 3 régions + 3 chercheurs du

laboratoire PAEDI

 

 

Une recherche-intervention (Mérini, Ponté, 2008) : travail de

recherche fondé sur des systèmes d’intelligibilité pluriels

(pratiques – recherche – formation)

 

 

4 étapes franchies : retour historique – lexicographie –

cartographie des pratiques – analyse de l’activité collaborative.

 

 

Dépôt du rapport intermédiaire octobre 2009, fin des travaux

automne 2010

ANALYSE LEXICOGRAPHIQUE DE LA PRESCRIPTION PAR RAPPORT AUX PRATIQUES COLLABORATIVES DU MAÎTRE E

 

 

Etude des deux référentiels de compétence (19-12-2006 et 8 mai 1997)

 

 

Une diversité de rôles pour le ME marquée par un vocabulaire plus varié par rapport au MO

 

 

Un lien fort à la notion de projet pour le ME, ce qui le     positionne aux côtés d’un ensemble d’acteurs

 

 

Une injonction à collaborer équivalente pour le MO et le ME qui dénote une certaine méconnaissance de cet aspect du travail enseignant

 

 

Pour le MO, un positionnement de la collaboration dans des logiques de sous-traitance avec des services extérieurs à l’école (médical, socio-éducatif, culture, justice, emploi) … pour « informer, échanger, argumenter expliciter, négocier, co-élaborer.. »

DES UNIVERS COMMUNS ET POURTANT SI DIFFÉRENTS

Le MO Le ME

 

 

UNE CARTOGRAPHIE DES PRATIQUES COLLABORATIVES

 

 

101 écrits professionnels traçant la diversité des pratiques collaboratives en 2007-2008

 

 

Des écrits formels – semi formels – informels pas toujours très bien repérés

 

 

Les auteurs sont: le ME (52), le MO(14), le RASED (12) – Le ME principal auteur mais…

 

 

Les destinataires: MO (97), ME (19), RASED (17), parents (16). Un carrefour centré sur la

classe.


UNE DIVERSITÉ DE PRATIQUES
COLLABORATIVES


 

 

Les vecteurs institutionnels : RASED (30), Équipes éducatives (13), Évaluation et PPRE

(12), Projet d’aide (10).

 

 

Fonctions : conception (23), communication interne (16) … externe (15), évaluation (13),

coordination (12), mémorisation (11).

 

 

Des pratiques partenariales (26)

 

 

Des échanges collaboratifs  opérationnalisant des sous traitances (20).

 

 

Des échanges collaboratifs de médiation (9).

 

 

Des pratiques de co-intervention (9).


UNE ORGANISATION DU TRAVAIL
AU SEUIL DE LA « FORME SCOLAIRE »

 

 

(VINCENT, 1994)


 

 

Une organisation du travail autour de deux types de pratiques : des pratiques d’aide et des pratiques de collaboration, dans des entredeux permanents

 

 

Des pratiques collaboratives situées dans l’école (20), les locaux du RASED (20), rarement dans la classe (6), parfois hors l’école (5)

 

 

Des pratiques collaboratives situées sur des temps périscolaires (29) et des temps scolaires (27), parfois sur des temps extrascolaires (7)


UNE ANALYSE DU MÉTIER DANS SA
DIMENSION COLLABORATIVE


 

 

Une analyse ergonomique de l’activité de l’enseignant (Goigoux, 2007)

 

 

Une méthodologie basée sur des enregistrements vidéo et des auto-confrontations…

(Goigoux, Margolinas & Thomazet 2004)

 

 

Constitution d’un collectif de travail pour la constitution d’un corpus complexe

 

 

Les gestes d’un métier « en tension »… … permettant de repérer des éléments du genre

professionnel.


LE MAÎTRE E : UNE POSITION
PARTICULIÈRE DANS LE SYSTÈME QUI

L’AMÈNE À COMPOSER AVEC DES TENSIONS.


 

 

Une tension liée aux rapports qui s’instaurent

entre le ME et ses collègues par rapport à son

 

expertise

 

 

Une tension entre implicite et explicite

dès l’analyse des écrits professionnels pointée.

 

 

 

 

Des temporalités

s’entrechoquent au travers des projets de nature différente qui créent des

 

 


Première tension :


LE ME UN EXPERT DE L’ENTRE
DEUX


 

 

« Je ne veux pas être si loin,

 

 

« La place on ne nous la laisse pas, et si on ne la prend pas, on nous laisse des miettes »

 

 

« Le terme expert me dérange »

 

 

« Tu as fait une formation pour ça et puis c’est tout, sinon tu t’excuses de faire ton

travail »


LE ME UN EXPERT DU « DÉTOUR »

 

 

« Regarde, il sait aussi faire ça »

 

 

« Oui mais je vais lui donner des pistes sur l’enfant, pas directement sur sa pédagogie »

 

 

« Nous n’avons pas les programmes » - « On a la possibilité d’être plus inventifs »

 

 

« C’est essentiel, mais on ne le fait pas suffisamment »

 

 

« Tu comptes leurs réussites plutôt que leurs erreurs »

TENSION ENTRE EXPLICITE/IMPLICITE ET LA RELATION FORMEL/INFORMEL

«

 

C'est là que je travaille beaucoup, dans le non formel, c'est vrai, parce que je vois cette

maîtresse tous les mardis et tous les jeudis matins. Elle est chargée d'école, elle est toute seule, je fais les récrés avec elle et on discute tous les mardis et tous les jeudis. C'est vrai

qu'on prendra moins le temps de se dire : on va se poser sur une table et puis on va faire

quelque chose. Je suis beaucoup dans l'informel avec les enseignants que je vois

régulièrement.

 

»

 

Deuxième tension :


La tension explicite/implicite

LA TENSION EXPLICITE/IMPLICITE DANS LA RELATION AVEC LES

PARENTS.

«

 

Il n'y a pas encore de demande MDPH.

C'est notre travail, depuis 2 ans, d’emmener les parents un petit peu vers ça, mais pour le moment ils ne sont pas prêts. La maman a un parcours difficile, beaucoup d'enfants qui sont allés en CLIS, des frères et soeurs, tout ça, donc elle ne veut pas en entendre parler pour le

moment. On ne désespère pas. C'est un travail de longue haleine. Finalement, il se

débrouille pas mal, tu vois. J'aurais pas pensé même.

 

»

 


LA TENSION EXPLICITE/IMPLICITE
DANS LA DISTRIBUTION DE L’ESPACE


«

 

Au début, je me regardais faire, on fonctionnait face à face. Parents... enseignants, et puis un jour ça a été flagrant dans une équipe et je suis ressortie tellement mal par rapport à ça, j'ai  dit, plus jamais maintenant, plus jamais. Doncj'installe les tables et je ne me mets pas à côté de l'enseignant mais à côté des parents, proches de parents. Je me positionne plus de ce côté là. Parce que je me méfie, (enfin je me méfie entre guillemets) des attaques de l'enseignant sur l'enfant. Donc j'essaye d'atténuer ce que pourrait dire l'enseignant sur l'enfant. »

LA TENSION EXPLICITE/IMPLICITE DANS LE RAPPORT A L’ÉCRIT DES

PARTENAIRES

ME1 :

 

« Est-ce que c'est pas aussi une manière de masquer, des choses difficiles à dire, on se réfugie un petit peuderrière nos stylos. Ça permet des fois de...


DES TEMPORALITÉS DIFFÉRENTES


Troisième tension :

 

 

« Le temps du réseau n’est pas le même que le temps de la classe…

On n’est pas sur le rythme de l’annéescolaire! »

 

 

« On n’a pas les programmes »

CHANGEMENT DE REGARD

«

 

Surtout ça a changé son regard sur lui, parce qu’elle était persuadée qu’il n’avait pas de mémoire, donc elle s’acharnait à lui faire mémoriser et en fait, partant de ça elle a changé de stratégie…. »


LE ME MÉDIATEUR ENTRE L’ÉLÈVE, ET
LE MO ,

 

 

UN AGENCEMENT DU TEMPS QUI

RESPECTE LES TEMPORALITÉS


 

 

« Je prends du temps, j’arrive à 8h15, si c’est à 8h30 pour discuter avec l’enseignant

et je reste à la récré et à midi je suis là pour que le gamin me voit aussi avec

l’enseignant »

 

 

« Quand tu commences un travail ça les rassure que tu leur dises on se reverra

dans 8 semaines et ça aide aussi l’enfant…. »

 

 

… la suite dans le rapport final, publié fin 2010 !


LE ME UN EXPERT DU « BRICOLAGE »
PÉDAGOGIQUE


 

 

« C'est au jour le jour. »

 

 

Le ME un expert du « détour »

 

 

« Des années de bouteille.. »

 

 

« On met pas forcément la même chose derrière les mots, va falloir croiser tout ça. »

 

 

« Tu ne parles pas franchement de pédagogie mais tu parles quand même de pédagogie. »

ME2

 

: Ou alors ça fait écran (ME4  acquiesce).

ME1 :

 

Ça peut empêcher la discussion, mais ça peut nous permettre des fois de... de nous cacher un petit peu.

ME2

 

: Si tu te caches, t'es plus en contact. Tu as des familles qui sont en difficulté, elles n'ont qu'une envie, c'est de te sentir en contact. Vraiment que le regard soit présent

ME3 :

 

Quand on n’écrit pas...

ME2 :

 

On est plus présents... Pour les parents, et nous sommes d'avantage à leur écoute. »

enseigne à ses élèves des connaissances disciplinaires, fait un travail individualisé pour et avec des enfants ou des adolescents en difficulté ,un maître une classe

au seuil de la classe au milieu de carrefours croisant des

univers différents (médicaux, familiaux, scolaires…)

Évalue des besoin, Évalue des connaissances .

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